Trois jeunes championnes d’athlétisme nigérianes ont décidé de créer l’évènement en présentant pour la première fois une équipe de bobsleigh africaine aux Jeux Olympiques. Une façon de mettre en avant les talents du continent, mais aussi de montrer que rien n’est impossible et que l’union fait la force. Arriveront-elles à créer ce moment historique pour l’Afrique et la discipline ?
De l’athlétisme au bobsleigh
A l’origine de cette initiative, Seun Adigun, championne d’athlétisme, qui a remporté plusieurs fois le 100 mètres haie au niveau national au Nigéria et a également représenté son pays au Jeux olympiques de Londres en 2012. Et elle explique sa motivation de la façon suivante : « Nous avons tellement de talent (en Afrique), nous pouvons avoir les ressources si nous rassemblons nos forces, nous avons la passion, la motivation, la détermination, la condition sportive, alors pourquoi pas ? ». Elle s’est entourée de deux autres grandes athlètes motivées, Ngozi Onwumere qui a remporté deux médailles aux Jeux africains, Akuoma Omeoga qui a concouru pour l’université américaine du Minnesota.

Un entraînement dans des conditions particulières
Basées à Houston dans le sud des Etats-Unis, les conditions météorologiques sont loin d’être idéales. C’est une ville de la côte où la neige se fait très rare. Toutefois, pour y remédier, elles ont construit un traîneau en bois nommé le « Maeflower », en hommage à la belle-soeur disparue de Seun Adigun. Lorsqu’elles le poussent sur une piste ou une pelouse artificielle, la quantité de friction reproduit le poids du véhicule sur la glace. Et lorsque ce n’est pas le cas, les 3 jeunes dames se concentrent sur le renforcement musculaire.
Cela dit mi-mars, l’équipe a pu expérimenter les courses de bobsleigh sur la glace. Elles se sont rendues à Calgary dans la province d’Alberta dans l’Ouest du Canada où le thermomètre affichait -18 degrés. Une première pour celles-ci qui ne sont pas habituées au grand froid.

Une campagne de crowdfunding
Il faut préciser qu’un traîneau à deux places peut coûter jusqu’à 80 000 euros, et le manque popularité du sport décourage les sponsors. C’est pourquoi peu de nations pratiquent cette discipline en général. L’équipe du Nigéria espère que sa tentative de qualification suscitera l’enthousiasme et l’intérêt du public pour le bobsleigh.