Le mariage des enfants est un fléau dont souffre encore le continent Africain. Si la pratique est devenue chose rare dans les grandes villes, surtout les capitales, elle est encore monnaie courante dans les campagnes. Dans certains pays, malheureusement l’âge légal du mariage ou des relations sexuelles n’est nullement mentionné. Ce qui rend très difficile la lutte contre cette pratique d’un autre temps. La photographe Stephanie Sinclair a décidé de lutter contre ce fléau avec son outil de travail. C’est ainsi qu’elle a lancé l’ONG Too Young To Wed qui vient en aide aux jeunes filles victimes du mariage précoce.
Too Young To Wed qui signifie « trop jeune pour se marier » est une ONG qui s’allie à des associations locales à but non lucratif dans le monde entier dans le but d’alléger les défis des droits de l’homme rencontrés par les filles dans le monde. Le but ultime est d’offrir une vie meilleure à ces jeunes survivantes en leur offrant une éducation, ainsi que des moyens pour développer leurs compétences.
L’action la plus récente de l’ONG s’est tenue à Samburu, au Kenya, en partenariat avec The Samburu Girls Foundation. Ces deux structures ont aidé les futures épouses à trouver de nouvelles opportunités, y compris des bourses d’études et l’accès à des ateliers de photographie sur l’autonomisation des femmes, appelés Tehani Photo Workshop. Tehani, du nom d’une fillette yéménite de huit ans qui n’a pas pu échapper à son mariage. 18 adolescentes kényanes qui ont échappé à leur mariage y ont participé cette année.
S’adressant au New York Times à propos du Tehani Photo Workshop, Stephanie Sinclair a déclaré: « La recherche montre que lorsque les filles sont responsabilisées et ont des liens solides en dehors de la famille, elles ont de meilleures chances de se protéger et de protéger leur avenir. L’indépendance qui accompagne une telle carrière, les connaissances que vous acquérez en rencontrant d’autres personnes, et la liberté que la caméra vous donne de vous exprimer ne peuvent pas être sous-estimées. Instinctivement, je savais qu’un atelier photo pouvait nourrir les filles d’une manière unique. »
Chaque photo de la série a été prise par une des filles participant à l’atelier.
Auzouhat Gnaoré
in Culture
La photographie pour lutter contre la mariage précoce
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